Centre Georges Brassens
DOMONT 95
Avril 2000
"Peindre, c’est porter un regard
attentif sur ce qui nous entoure,
les gens, les événements, les lieux,
les choses… On se trouve
constamment en éveil,
en disponibilité, sur le qui-vive.
C’est un état d’esprit qui ne vous
quitte pas, même lorsque vous
ne peignez pas."
Christine Saber, Domont 2000
SUR LE FIL
L’inspiration de ce tableau est venue à la lecture d’un livre,
L’ART DE LA FAIM, Paul Auster. Dans un chapitre, l’auteur raconte
sa première rencontre, par hasard, avec Philippe Petit, dans les rues
de PARIS, un soir. Il est fasciné par cet homme qui « appliquait à
l’exécution de son numéro une telle férocité et tant d’intelligence qu’arrêter
de le regarder paraissait impossible ».
"Il était entièrement vêtu de noir : ses chaussures, son pantalon, sa
chemise, même le vieux chapeau haut de forme qu’il portait sur la tête. Les
cheveux qui dépassaient du chapeau étaient d’un blond légèrement roux, et
le visage au-dessous était si pâle, si dépourvu de couleur que je pensai
d’abord qu’il s’était grimé le visage en blanc".
Puis d’autres rencontres entre l’artiste et l’écrivain eurent lieu sans jamais
ternir cette fascination de Paul Auster pour l’art du funambule.
"Le fil est un art de solitude, une façon d’affronter sa propre existence
dans les recoins les plus sombres, les plus secrets de soi".